Malgré les années qui se sont écoulées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Pologne, qui en a été la victime, est placée dans le groupe des pays responsables de son déclenchement. Les mois qui passent montrent clairement que l’opinion publique mondiale, souvent nourrie d’erreurs “accidentelles” déformant la vérité historique, imagine de plus en plus fortement la Pologne comme responsable de la guerre. C’est pourquoi nous essayons de présenter sur notre portail la vérité historique basée sur des chiffres qui montrent clairement l’ampleur de la tragédie de la Seconde Guerre mondiale pour la Pologne.
On estime que pendant les 2078 jours d’occupation, la perte moyenne de vies par jour s’est élevée à 2900 citoyens polonais. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le nombre de cas de tuberculose a dépassé le nombre théorique, atteignant 1 140 000 personnes. En raison de l’activité allemande, l’État polonais connaît une baisse de la croissance démographique naturelle, qui atteint 1 215 000 personnes. 6 182 000 Polonais ont vécu indirectement la terreur de l’occupant occidental. Parmi la plus jeune génération, environ 2 millions de personnes ont été assassinées. Près de 200 000 enfants ont été déportés à des fins de germanisation, dont près de 170 000 ne sont jamais retournés dans leur famille[1].
À plusieurs reprises sur notre portail, nous avons cité des exemples montrant que les Allemands, dans leur politique à l’égard de la Pologne, étaient guidés par l’idée préconçue de conduire à l’anéantissement biologique de notre patrie. Comme l’a dit Hans Frank,
(…) Si je voulais commander des affiches à apposer chaque fois que sept Polonais sont fusillés, il n’y aurait pas assez de forêts en Pologne pour acheter du papier pour ces affiches.
Ces propos sont incontestablement confirmés par les chiffres. La Pologne, qui a combattu du premier au dernier jour de la Seconde Guerre mondiale, parmi tous les pays qui ont lutté contre le Reich allemand, a subi les plus grandes pertes – 220 personnes pour 1000 habitants[2]. En outre, les Allemands ont utilisé des milliers de Polonais comme esclaves pour leur agriculture et leur industrie. Les sociétés et les entreprises dans lesquelles les détenus travaillaient étaient tenues de payer à la SS 6 marks pour 11 heures de travail de nuit ou de jour pour les spécialistes et 4 marks pour les travailleurs auxiliaires. La politique d’asservissement et d’humiliation des Polonais a rapporté d’énormes bénéfices aux entreprises allemandes [3]. Malgré ce traitement, la résistance des Polonais n’a pas faibli. Cette attitude se reflétait dans le nombre de prisonniers. Par exemple, sur le nombre total de 44.000 mille prisonniers dans les prisons à Rawicz et à Wronki, 97,1% étaient des Polonais (ce nombre comprenait également les enfants de moins de 12 ans et les personnes âgées de plus de 84 ans)[4]. Il convient de noter que sur les territoires incorporés directement dans le Reich allemand en 1939, près d’un citoyen polonais sur cinq a été touché par les déportations et le travail forcé. Rien que sur le territoire du “Wartheland”, 629 595 Polonais ont été déplacés entre novembre 1939 et octobre 1944.
La liquidation biologique de la nation polonaise effectuée par les Allemands était également liée à des pillages sans précédent. On calcule que les pertes matérielles subies par la Pologne des mains des seuls Allemands s’élèvent – selon la valeur de 1938 – à 48 688,9 milliards de dollars. Les Allemands ont également détruit ou pillé 43 % du patrimoine culturel de la Pologne.
Ces chiffres montrent la tragédie qu’a connue la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale. Si l’on tient compte du fait que, malgré d’énormes efforts et sacrifices, la Pologne, première victime de la Seconde Guerre mondiale, est devenue un pays privé de souveraineté, dans lequel les milices communistes ont assassiné les derniers résistants qui luttaient pour la liberté, on peut se rendre compte de la méchanceté d’exiger de la Pologne une quelconque forme de réparation pour les torts qu’elle n’a pas causés, et en même temps se convaincre une fois de plus, tout comme nos ancêtres, de la vrais valeur de toute alliance en politique.
Tłum. Jan D.
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